L’acteur Jimmy Jean Louis est sacré « Meilleur acteur de la diaspora africaine » par « Sotigui Awards 2019 ».
Pour la 4e édition des Sotigui Awards 2019. Une vingtaine de prix et d’hommage ont été décerné aux acteurs africains et de la diaspora.

Par Edwige Fiendé
L’acteur haïtien Jimmy Jean-Louis vedette de “Desrances” en compétition au Fespaco et réalisé par la Burkinabè Apolline Traoré, défend la place des acteurs “noirs” à l’écran et reste “positif”, quant au futur du cinéma africain.
Le Fespaco est l’occasion de faire connaitre l’Afrique
Tourner dans “Desrances” a été “une belle expérience, et si c’était à refaire, je le referai”, se réjouit Jimmy, se disant “super afro optimiste”.
“Quoi qu’il se passe en ce moment, je sais que le futur est en Afrique”, lance-t-il avec sourire.
Dans le film projeté mardi à Ouagadougou, il incarne le rôle d’un Haïtien immigré en Côte d’Ivoire, suite au décès de “ses parents massacrés par des soldats du régime dictatorial en place”.
Le long-métrage, tourné à Abidjan, raconte l’histoire d’un père de famille (Francis Desrances), joué par Jean-Louis Jimmy qui cherche désespérément sa femme et son fils, son “héritier”, qu’il espère trouver aux mains d’une bande de bandits, dans un contexte de violences postélectorales en Côte d’Ivoire alors qu’ils sont décédés à l’hôpital.
“Une belle écriture d’Appoline Traoré” qui veut faire passer un “vrai message” de la bravoure des femmes dans les mains de qui se trouve “le futur”, dit Jimmy.
Il a compris ce “personnage” pour avoir lui-même quitté son pays pour la France à l’âge de 12 ans dans l’espoir d’”une meilleure vie”.
Cependant, il lui ne “souhaite à personne pas le traumatisme” dans lequel il a été replongé, car “malheureusement, l’histoire “s’est passée et peut se répéter”.
“Le monde ne connaît pas l’Afrique par le cinéma”
“Du point de vue cinématographique rien n’a été fait en Afrique, il y a toutes nos histoires sur nos héros, nos ancêtres, cultures, langues, qu’on doit dire”, souligne Jimmy.
