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Le 6 décembre 1989, un homme armé a assassiné 14 femmes et a blessé 13 personnes à l’École polytechnique de Montréal.

Cet attentat antiféministe, qui a ébranlé le pays tout entier et qui a connu un fort retentissement hors de nos frontières, demeure encore incompréhensible aujourd’hui.

Trente ans plus tard, la volonté de Polytechnique d’honorer la mémoire des victimes perdure.

En commémorant ce douloureux événement, elle tient aussi à saluer le courage, la solidarité et le dévouement dont les membres de sa communauté ont fait preuve.

Leurs accomplissements, au travers desquels les rêves de ces quatorze jeunes femmes ont pu être réalisés, demeurent notre plus fervent hommage à la mémoire des disparues.

14 FEMMES

Polytechnique se souvient des 14 jeunes femmes qui ont perdu la vie tragiquement le 6 décembre 1989.

Geneviève Bergeron, 21 ans
Étudiante en génie mécanique
 
Maryse Laganière, 25 ans
Employée au Service des finances
 
Hélène Colgan, 23 ans
Étudiante en génie mécanique
 
Maryse Leclair, 23 ans
Étudiante en génie métallurgique
 
Nathalie Croteau, 23 ans
Étudiante en génie mécanique
 
Anne-Marie Lemay, 22 ans
Étudiante en génie mécanique
 
Barbara Daigneault, 22 ans
Étudiante en génie mécanique
 
Sonia Pelletier, 28 ans
Étudiante en génie mécanique
 
Anne-Marie Edward, 21 ans
Étudiante en génie chimique
 
Michèle Richard, 21 ans
Étudiante en génie métallurgique
 
Maud Haviernick, 29 ans
Étudiante en génie métallurgique
 
Annie St-Arneault, 23 ans
Étudiante en génie mécanique
 
Barbara Klucznik-Widajewicz, 31 ans
Étudiante en sciences infirmières (Université de Montréal)
 
Annie Turcotte, 20 ans
Étudiante en génie métallurgiqu

POLY SE SOUVIENT

Dès le lendemain de la tuerie, un collectif polytechnicien formé d’étudiants, de diplômés et de familles de victimes a entamé une lutte qui s’est étendue sur six années pour enfin obtenir, en décembre 1995, une série de mesures efficaces de contrôle des armes. Or en 2009, face à de nouvelles menaces politiques émergentes qui cherchaient à démanteler l’ensemble de ces gains, cette communauté s’est regroupée de nouveau sous le nom de « PolySeSouvient » en vue de protéger la loi. Sa mission est de pousser les gouvernements à maintenir ou à instaurer les mesures nécessaires pour minimiser les décès et blessures par balles. Le regroupement fait valoir que toutes les armes à feu sont dangereuses et que par conséquent leurs vente, possession et usage doivent être sévèrement encadrés, y compris l’interdiction de certaines armes et accessoires dont les risques surpassent tout bénéfice potentiel pour la société.

PLACE DU 6 DÉCEMBRE

Ce parc a été nommé en mémoire des 14 femmes assassinées lors de l’attentat antiféministe survenu à l’École polytechnique le 6 décembre 1989. Il veut rappeler les valeurs fondamentales de respect et condamner toutes les formes de violence à l’encontre des femmes.

Situé à l’angle de la rue Decelles et du chemin Queen-Mary, la Place-du-6-décembre constitue un lieu de recueillement pour rendre hommage aux victimes de la tragédie de 1989.

On peut y observer l’œuvre « Nef pour quatorze reines », conçue pour la Place-du-6-décembre, en hommage aux 14 femmes.