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Grâce à l’ajout des pépinières à la liste des services essentiels au Québec, le Jardin botanique de Montréal a pu lentement reprendre sa production de plants de légumes depuis mardi. La mairesse Valérie Plante a contacté la direction du Jardin pour lui demander de donner les récoltes aux banques alimentaires de la ville, en cette période de pandémie.

Nos infrastructures sont grandes, mais elles n’ont pas la mission de nourrir les citoyens en partant. Anne Charpentier, directrice du Jardin botanique

Doubler la production de légumes

Même si ce n’est pas sa mission première, le Jardin botanique a décidé « de doubler » cette année la superficie destinée à la culture potagère, dans le contexte de la pandémie.

« Ça fait deux semaines qu’on travaille avec nos équipes pour voir quel geste on peut poser pour contribuer à notre façon », dit Anne Charpentier.

Le Jardin des nouveautés, qui met normalement en vedette des plantes ornementales, sera transformé en potager, indique-t-elle. Ce jardin a une superficie de 3000 mètres carrés.

« On va y organiser des ateliers cet été pour montrer comment faire un potager », dit la directrice, qui garde espoir d’ouvrir les portes du Jardin botanique au public dans les prochains mois, en respectant les mesures de distanciation physique. Mais en attendant de savoir si ce sera possible ou non, des horticulteurs du Jardin botanique élaborent des capsules web pour accompagner les citoyens dans la préparation de leurs semis et l’entretien de leur potager.

Les récoltes iront aux banques alimentaires

Le Jardin botanique comptait déjà deux jardins réservés aux plantes potagères : le Jardin nourricier, qui a un rôle éducatif, et les Jardins-jeunes, qui ont pour but d’initier des jeunes de 8 à 15 ans à l’art du jardinage.

Les récoltes du Jardin nourricier étaient chaque année distribuées à des organismes communautaires. Les jeunes, eux, pouvaient repartir avec le fruit de leur labeur. S’ils ne peuvent pas participer aux Jardins-jeunes cette année à cause de la pandémie, les légumes seront tout de même cultivés par des employés.

« La mairesse [Valérie Plante] nous a interpellés mardi pour demander expressément qu’on puisse remettre notre production à des banques alimentaires cette année », précise Annie Charpentier qui ne connaît pas encore la liste des organismes qui seront ciblés.

source: Rad.ca