le rappeur d’origine camerounaise revient en solo, deux ans après Bonhomme pendu (chapitre 3), avec ce même regard cru, lucide, mais puissamment poétique sur le milieu qui a fait de lui l’un des rappeurs les plus authentiques en ville.

Alors que l’année 2020 est déjà faste pour le rap québécois, voilà que LOST s’amène pour la décorer d’une cerise avant qu’elle ne se termine. Membre du 5Sang14, le rappeur d’origine camerounaise revient en solo, deux ans après Bonhomme pendu (chapitre 3), avec ce même regard cru, lucide, mais puissamment poétique sur le milieu qui a fait de lui l’un des rappeurs les plus authentiques en ville. À preuve, une chanson comme Ça va mal aller, qui aborde les impacts de la crise sanitaire dans un quartier difficile à travers le regard d’un enfant : pas un mot de trop dans ce texte qui force à voir autrement la situation. LOST décrit sans complaisance ni glorification la violence, les drames et les dilemmes de ceux qui cherchent à se sortir de leur inconfortable situation — comme sur Psychotrope, véritable déflagration drill qui ouvre l’album, le rappeur prenant une voix furieuse pour mieux faire passer ses messages. Ce n’est pas tout lourd : la rythmique afrobeat de la ballade pop Chicotter fait office d’appel d’air et il n’y a que de l’espoir à entendre dans Décennie (avec White-B). Écoutez Psychotrop
* Texte : Ledevoir : https://www.ledevoir.com/
L’ALBUM LOSTALGIK MAINTENANT DISPONIBLE ⬇️⬇️⬇️li.sten.to/dTECSJ3